Biographie

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Alain L'Heureux

29 janvier 1962

Le recueil de poésies Le chevalier errant d’Alain L'heureux a remporté tous les suffrages des lecteurs en mai dernier. L’auteur avait à peine seize ans lorsque le coup de foudre l’a saisi au détour d’une anthologie de poésie française. Grand admirateur d’Émile Nelligan, de Maurice Rollinat et de Paul Verlaine, les « phares de ses nuits ténébreuses », il nous confie : « Parfois, n’eut été leurs présences intemporelles... Où en serais-je ?... ». Rencontre avec un poète amoureux.

Votre inspiration poétique... Comment se nourrit-elle ?

Ce qui a nourrit mon inspiration est l’œuvre de mon grand-père maternel Roméo Faubert qui ne savait ni lire ni écrire. Mais son parcours était riche d’histoire, autant sociale que personnelle. J’aimais bien l’écouter quand, en son temps, il luttait dans les rings au Canada. Comme il ne pouvait écrire, j’étais un peu sa mémoire écrite. Par la suite, je suis devenu un peu son protecteur pour écrire et lui faire la lecture de journaux, de dépliants etc. La poésie est un genre très particulier.

Comment écrit-on quand on est un poète ?

Je n’écris essentiellement que lorsque l’inspiration me touche telle une baguette magique. Et cela est de plus en plus rare... J’ai quand même conservé depuis ma jeunesse, telle une boîte de pandore, des milliers de textes écrits souvent sur des sous-verre, des cartons, des napperons, des serviettes de table etc. Alors, d’une façon compulsive, j’écris pendant des jours et des jours faisant des retouches comme un peintre sur son tableau. L’endroit n’a aucune importance, je n’ai aucune habitude, aucune marotte, aucun rituel. J’écris jusqu'à ce qu’il soit temps de refermer le couvercle de la boîte de pandore.

Vos poésies ont touché vos lecteurs. Leur préparez-vous un nouveau livre ?

Je viens de terminer mon dernier manuscrit « Ces voiles illuminées d’étoiles » (2 400 rimes en vers blancs) sortis de cette fameuse boîte de pandore. En espérant qu’il soit le dernier. Pourquoi le dernier ? Parce qu’il me semble que toute bonne chose a une fin. Pour moi, écrire a été de la magie et encore aujourd’hui, je ne comprends pas comment tout cela c’est transformé en moi.

Et demain, d'autres rêves ?

Ce qui me tient à cœur est uniquement de perpétuer la mémoire de mon grand-père. Sa générosité et la magie de ses paroles quand il conversait avec moi dans le nord du Québec, cigarette au bout des lèvres, et au-dessus de nos têtes ces millions d’étoiles... Il mérite toute ma gratitude. Il a été pour moi un merlin vivant !

(Source https://www.monbestseller.com)