Interview de Fabienne Candela, auteure youStory

Interview de Fabienne Candela, auteure youStory

Fabienne Candela est comédienne depuis l’âge de 17 ans. Elle a remporté des prix d’interprétation dans des festivals, eu des rôles de rêve dans Fando et Lis d’Arrabal , Les Fourberies de Scapin de Molière , Les Femmes du Bœuf d’Audiberti, et bien d’autres. Puis, elle a, dans un bus aménagé en théâtre ambulant, sillonné l’Europe avec un spectacle de rue pendant quelques années. La direction d’un joli petit théâtre et de deux festivals annuels. Fabienne Candela a plusieurs œuvres à son actif, dont deux solos : N° 11 et Comme sous la pluie, joués au Festival Off d’Avignon et un spectacle jeune public Guss le photographe. Aujourd’hui, elle a publié Vide poche(s), son récit personnel sur l’agoraphobie.

Découvrez l’interview de cette femme aux multiples casquettes.

Comment êtes-vous devenue auteure ? 

J’ai toujours aimé les mots, inventer des histoires, des personnages. Et puis un jour une histoire qui me trottait dans la tête est devenue un solo de théâtre. Parallèlement, j’écrivais un peu tous les jours. D’abord des petites nouvelles, des avis de naissance de personnes qui naîtront beaucoup plus tard en 2567 ou 5789. Puis je me suis mise à tenir un genre de journal où je réinventais mon quotidien.

Pourquoi avez-vous eu envie de témoigner sur votre agoraphobie ?

Parce qu’elle a pourri une partie de ma vie. Parce qu’elle m’a fait mentir : difficile à expliquer qu’on refuse des invitations, des voyages, des concerts parce qu’on est agoraphobe, alors on a mal à la tête, on est en panne de voiture. Ensuite, je me suis rendue compte que je n’étais pas la seule. Mais que nous étions plusieurs.

Quels sont tous les différents thèmes abordés dans votre ouvrage ? 

L’agoraphobie bien sûr, que j’appelle “agoratruc”, maintenant que je l’ai apprivoisée. Mais aussi ma vie de comédienne et de directrice de théâtre, ce qui m’amène à croiser beaucoup de monde, des gens différents, des univers différents. Et puis, ça parle aussi de l’âge, du temps qui passe. Mais j’avais aussi envie de corriger un peu la réalité, les événements sont vus à travers une loupe. Tout est grossi, enjolivé ou au contraire enlaidi.

Pensez-vous qu’il pourra aider d’autres personnes ? 

J’aimerai bien, parce que de thérapie en thérapie, d’hypnotiseur en magnétiseur, j’ai décidé un jour que c’était MOI, que l’agoraphobie ne me définissait pas, et que je m’épuisais à la combattre. Je fais “avec”. Les thérapies m’ont aidé en ce point : je gère, je ne me cache plus. Je dis. Ca fait sourire certains, d’autres ne comprennent pas, mais je ne la cache plus, et c’est libérateur. C’est ainsi, j’en souris souvent. Maintenant que je l’ai acceptée, je vis beaucoup plus sereinement, et je comprends mieux d’autres souffrances, d’autres “empêchements”.

Quels sont vos autres projets de livres ?

Un roman “Jaune”, une histoire d’images, de couleurs. Une photographe rentre dans une galerie et voit une photo exposée la représentant elle et sa fille dans un champ de blé. Mais jamais elles n’ont quitté leur bord de mer. Alors c’est quoi cette photo ???

Que pensez-vous de l’autoéditon ? 

Je n’avais pas envie d’essuyer des refus, d’être en attente. “Vide poche(s)” c’est un parcours de vie. C’est tout. C’est le plaisir d’écrire, d’inventer des mots (j’en invente plein), des tournures de phrase, de triturer la langue. Mais pour aller au bout, corriger, lire, relire, faire corriger, il me fallait quand même un but. D’où l’autoédition. Et l’envie de l’objet libre.

Comment avez-vous connu youStory ? 

Par l’intermédiaire de Léonard, qui faisait du théâtre.

Si vous deviez résumer youStory en 3 mots ?  

Confiance, écoute et simplicité. Je n’hésiterai pas à vous recommander. J’ai aimé votre approche.

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