Il est vrai que nous parlons beaucoup du roman et de ce qui l’entoure : c’est normal, car il s’agit du sous-genre narratif le plus répandu de nos jours. Par conséquent, nous avons quelque peu laissé de côté les livres non fictionnels tels que :
- Les biographies : récits, témoignages, autobiographie, etc.
- Les essais : scientifique, sociologique, philosophique, religieux, etc.
- Les recueils : nouvelles, poèmes, cadavres exquis, etc.,
- Les livres de développement personnel
- Les livres pratiques comme les guides de voyage, etc.
Aujourd’hui, je vais y remédier et vous donner des pistes afin de vous aider à écrire votre récit non fictionnel.
Cas de livres non fictionnels n°1 : les biographies
Si vous voulez raconter par écrit votre combat contre une maladie ou bien témoigner de votre vie dans un pays en guerre, vous devez organiser vos idées en amont. En effet, faites une sorte de frise chronologique relatant de l’avant, du pendant et, éventuellement – si possible – de l’après. Votre frise chronologique doit être très détaillée, très précise. Une fois cela fait, décidez quelles parties vous allez évoquer, celles que vous voulez détaillez le plus, déterminez quelles sont les parties les plus importantes. Car vous ne pouvez pas tout « raconter » : vous devez choisir, faire des coupes, même si c’est difficile. Vous devez alors établir un plan : souhaitez-vous raconter votre histoire de manière linéaire/chronologique ? ou faire des flashbacks ? Ce choix ne dépend que de vous et que de la manière dont vous voulez transmettre votre récit. Aussi, vous pouvez dédier une partie de votre livre aux témoignages de vos proches – qu’ils soient impactés directement ou indirectement par la situation que vous décrivez.
Même si votre livre n’est pas une œuvre narrative fictive, essayez de faire attention à votre style d’écriture, je m’explique : vous pouvez bien évidemment écrire de manière plus informelle si c’est le ton que vous voulez donner à votre livre – et c’est tout à fait légitime ! – mais attention tout de même à ne pas utiliser une écriture trop orale, car cela peut déstabiliser certains lecteurs habitués à des styles plus littéraires. Cela s’applique également à la ponctuation : évitez les multiples points d’exclamations, d’interrogations ou de suspensions, etc., car c’est assez agressif pour le regard et la lecture. Néanmoins, si cette utilisation « abusive » de la ponctuation sert votre récit, elle peut être acceptée – tant qu’on ne la retrouve pas à chaque ligne.
Cas de livres non fictionnels n°2 : les livres de développement personnel et lifestyle
Faire un plan est, selon moi, primordial : vous devez structurer vos idées, la technique que vous enseignez et les conseils que vous donnez. Déterminez avec précision le contenu de votre livre avant même de commencer l’écriture.
De plus, écrire une préface peut également vous être utile afin d’expliquer l’objectif de votre livre à vos lecteurs, à qui il s’adresse, de quelle façon il doit être lu, ce que vous apportez de nouveaux, etc. Soyez factuel et formel dans votre écriture : être sérieux vous gratifie d’une certaine légitimité. Cependant, pensez à vous présenter dans votre préface ou préambule ! Qui êtes-vous ? Comment en êtes-vous arriver-là ? ainsi de suite… Si votre lecteur se retrouve en vous, il sera d’autant plus interpellé par votre livre.
Créez une table des matières pour que vos lecteurs s’y retrouvent plus facilement et aillent directement à la partie qui les intéresse. Puis, comme pour le cas de livres non fictionnels précédent, vous pouvez ajouter une partie dédiée aux témoignages si vous en avez. Ces témoignages permettent d’appuyer votre livre, votre technique et de confirmer son efficacité.
Cas de livres non fictionnels n°3 : les livres pratiques
Les ouvrages non fictionnels tels que les livres de recettes et les guides de voyage font parties des livres pratiques. Comme l’élaboration d’un livre de recette est assez simple dans sa mise en page (ingrédients, étapes de préparation, etc.), je vais m’attarder ici sur le guide de voyage.
Vous avez voyagé à l’étranger et souhaitez partager votre expérience : très bonne idée ! Dans un premier temps, faites une frise où vous disposez tous les lieux que vous avez visités avec la date ainsi que d’autres éléments dont vous vous souvenez. Sélectionnez les lieux les plus intéressants, les plus insolites et triez-les. Faites également un plan : dans quel ordre allez-vous aborder vos visites ? de quelle manière allez-vous raconter votre voyage ? Notez des anecdotes et les histoires marquantes que vous avez vécues pendant votre voyage – aussi bien les bonnes que les mauvaises expériences : vous pouvez ainsi consacrer une partie de votre livre à cela. Créez-vous un dossier sur votre ordinateur dans lequel vous regroupez les photographies que vous voulez insérer dans la mise en page (seulement si vous comptez illustrer votre livre).
Faites aussi une table des matières, c’est important. Enfin, vous pouvez écrire un avant-propos afin de mettre en garde votre lectorat sur différents aspects de votre voyage et vous présenter par la même occasion : expliquez comment et pourquoi vous avez effectué votre voyage (backpacking ou hôtels), pourquoi vous êtes allé dans tel ou tel pays, etc. Votre livre doit être une invitation au voyage !
Cas de livres non fictionnels n°4 : les essais
Dans le cas des essais scientifiques, religieux ou philosophiques, vous devez préparer consciencieusement votre problématique et argumentation en amont. Par conséquent, faire un plan est ici impératif. Votre argumentation et votre plan doivent être parfaitement clairs et détaillés avant de commencer la rédaction : vous devez savoir précisément d’où vous partez et quel est votre objectif.
Soyez rigoureux dans votre documentation et citez bien toutes vos sources en annexe de votre livre. Votre écriture doit également être soignée, précise et explicite : votre lectorat doit comprendre et suivre votre réflexion.
Une table des matières est recommandée – je dirais même obligatoire – ainsi qu’une préface ou préambule afin d’expliquer votre démarche et vous présenter, vous en tant qu’auteur et/ou spécialiste, penseur, etc.